Entre courage et lâcheté
Depuis quelques temps, je vais sur le blog d'une jeune fille de 22 ans en souffrance morale et anorexique... Je lui rends de fréquentes visites et je lui laisse quelquefois mes commentaires. Aujourd'hui, j'ai lu un billet qu'elle avait publié sous le titre: entre courage et lâcheté. Je ne me suis pas autorisée à copier ici ce billet, il est sa propriété. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire un copier/coller du commentaire que je lui ai laissé. Toutefois, pour résumer un peu ce billet, je dirais juste qu' Ange parlait du courage de vivre ou de se suicider...Et demandait si nous qui lisions ses billets y avions déjà pensé... J'espère que vous ne penserez pas qu'il s'agit là d'une crise aigüe d'égocentrisme de ma part mais j'ai pensé que ce que j'avais écrit pouvait peut-être vous faire réfléchir sur la vie, voire peut-être aider quelques-uns d'entre vous à prendre conscience de l'importance de vivre.
COMMENTAIRE:
Oui, j'y ai déjà pensé et oui, j'ai déjà essayé...Et je n'avais pourtant que 8 ans...Mais aujourd'hui, je suis là et même si ce n'est pas toujours magnifique d'être en vie, même si moi aussi je n'en ai pas toujours envie, je me bats et tu peux faire comme moi, si tu as ne serait-ce qu'un minimum de vie en toi. Tes problèmes que tu rencontres aujourd'hui, qui te rongent, qui sont tes ennemis, tu verras que dans 10 ans, tu y repenseras parfois en souriant. Je ne te dis pas que tu auras forcément une vie merveilleuse (mais c'est quoi, avoir une vie merveilleuse, dis ?), mais le pire sera derrière toi, l'avenir devant toi et tu trouveras dans l'instant présent des beaux moments de pur bonheur, ceux dont tu rêves peut-être aujourd'hui. La vie peut être aussi celle que l'on se construit en dépit de tout...Moi, quand ça ne va pas, c'est peut-être ballot ce que je vais te dire là, mais je n'ai qu'à penser à des personnes comme Sabine Dardenne (auteur de "j'avais 12 ans, j'ai pris mon vélo et je suis partie à l'école" et victime de l'infamme Dutroux qui a laissé mourir Julie et Mélissa après les avoir violées...) et je me dis que ma souffrance, mon courage et ma bataille n'ont absolument rien de comparable mais que si elle a su se reconstruire aujourd'hui, je n'ai pas le droit de baisser les bras, ne serait-ce que pour rendre un infime hommage à ces victimes. Tu verras qu'avec le temps, et de l'aide , tu trouveras moins difficile de vivre.